Un projet de quatre ans visant à élaborer une solution intégrée pour la récupération et la conversion des fractions d’intérêt des eaux usées pour en faire des additifs naturels et des bioplastiques.
Comme mentionné dans une précédente news (réunion de démarrage AFTERLIFE), Celabor est l'un des 15 partenaires impliqués dans AFTERLIFE, un projet collaboratif européen basé sur l'appel Bio-industries (H2020-BBI-JTI-2016). Le projet AFTERLIFE propose un processus flexible, rentable et économe en ressources, conçu dans le cadre de l'approche de l'économie circulaire sans déchets pour la récupération et la valorisation des fractions pertinentes des eaux usées.
La première étape du procédé consiste en une cascade d'unités de filtration membranaire pour la séparation des solides dans les eaux usées (WP1). Ensuite, les concentrés, récupérés dans chaque unité de filtration, seront traités pour obtenir des extraits et des métabolites purs ayant des applications comme additifs alimentaires et cosmétiques (WP2). Alternativement, les autres molécules récupérées tels que les sucres seront converties en biopolymères à valeur ajoutée (PHAs = polyhydroxyalcanoates), en utilisant des micro-organismes spécifiques (WP3). De plus, le procédé fournit également de l’eau ultra-pure, qui peut être réutilisée directement. Comme prévu dans la proposition, la tâche 2 (WP2 - Purification des composés d'intérêt) a officiellement débuté le 19 avril.

L'un des rôles de Celabor dans le projet est de coordonner la tâche 2 et d'exécuter le travail avec les partenaires L'Urederra et CTC.
Les eaux usées provenant de trois entreprises agroalimentaires à forte consommation d'eau, fabriquant du jus d’agrumes (Citromil), du fromage (Heritage 1466) et des bonbons (Jake), sont traitées, après caractérisation, à travers diverses filtrations membranaires (WP1). La première tâche de Celabor dans le WP2 est d'analyser où sont situés les composés d'intérêt dans les fractions produites. Ensuite, les fractions contenant les composés ciblés seront extraites en utilisant des technologies vertes telles que le CO2 supercritique ou par extraction conventionnelle. Les extraits seront concentrés à travers des résines ou par précipitation. Certains composés spécifiques tels que le limonène, l'hespéridine, la limonine ou la vitamine C vont être purifiés en utilisant la CPC (chromatographie de partage centrifuge), ou par colonne de résines et autres matériaux afin d’augmenter leur valeur ajoutée. Leur stabilité et leur capacité antioxydante / antimicrobienne / anti-âge seront testées pour des applications en tant qu'additif cosmétique ou pour l'élaboration de différents produits alimentaires. Enfin, selon la stratégie zéro déchet, tous les produits résiduels seront utilisés afin de déterminer leur potentiel en tant que substrats pour la fermentation acidogène (WP3). La fraction de protéines pourrait également être valorisée en tant que matière première pour application industrielle (additif gélifiant, hydrolysats de protéines).